Kyusu Tokoname
Gafu Mogake

伊藤雅風 Gafu Ito

ID
0810
Véritable théière japonaise avec anse latérale, pièce rare, tournée à la main à Tokoname par maître Gafu, l'un des maîtres les plus jeunes et les plus réputés, filtre en céramique intégré et piqué à la main, composition unique à base d'un mélange d'argile (50 %) et de porcelaine (50 %), glaçure aux traces volatiles de cendres, cuisson par réduction, 360 ml

Ce chef-d'œuvre raffiné est une pièce rare faisant partie de notre Collection Yoshi En. Ces Kyusu sont indisponibles à la vente et ne sont listés qu'à titre de référence.

Modèle Théière à poignée latérale : Shirode Kyūsu (後手急須)
Touraille Tokoname Yaki (常滑焼)
Atelier / artiste Gafu Ito (伊藤 雅風)
Origine Tokoname (région), Aichi (préfecture), Japon
Capacité selon le fabricant 190 ml
Volume de remplissage recommandé Jusqu'au dernier tiers du filtre intégré. Une quantité d'eau supérieure peut entraîner une fuite d'eau, même en cas d'ajustement parfait du couvercle.
Dimensions 9,1 x 5,3 cm
Poids 131 g
Argile Composition selon la propre recette de l'artiste
Cuisson Cuisson par réduction (還元焼成)
Filtre Filtre en céramique intégré
Fabrication Les éléments constitutifs du couvercle et de la théière sont assemblés à la main sur le tour de potier afin d'être parfaitement ajustés les uns aux autres (en japonais : Rokuro ; 轆轤).
Emballage Coffret en bois
En stock

Gafu Ito

Gafu Ito est un des artistes fabricants de théières en devenir, il est né en 1988 à Tokoname, dans la préfecture d'Aichi, au Japon. La grande passion de cet artiste potier consiste à élaborer des théières japonaises traditionnelles en argile naturelle, exemptes de tout additif artificiel, tels que notamment l'oxyde de fer en ce qui concerne l'argile rouge. Il élabore lui-même son propre mélange d'argile unique, ce qui constitue un travail de longue haleine. Il creuse et broie l'argile lui-même, il la filtre ensuite quotidiennement au moyen d'un filtre fin, et ce, pendant plusieurs mois. Le résultat de ce travail laborieux et fastidieux sont des théières en argile naturelle d'une finesse inégalée, ainsi que que d'une grande sensibilité et d'une pure beauté, au sein desquelles les thés raffinés sont merveilleusement mis en valeur. L'artiste Gafu Ito n'est absolument pas issu d'une famille de potiers, ce qui constitue une autre de ses particularités. Durant ses études à l'université de réalisation plastique de Nagoya, il s'est inscrit de son propre chef à l'enseignement de Fuugetsu Murakoshi (jap.: 村越風月), l'un des plus célèbres maîtres fabricants de théières de tout le Japon. Les facultés artistiques et la vaste expérience de Gafu sont incroyables, compte tenu de son jeune âge. Ses théières magistrales, qui constituent toujours des pièces uniques de ses expositions ou du savoir-faire actuel, sont actuellement convoitées par les amateurs de thé du monde entier.

Kyusu

Une théière Kyusu est une théière japonaise traditionnelle idéale pour la préparation du thé vert japonais. Cuite à partir d'argile naturelle et non émaillée à l'intérieur, le récipient réagit avec l'eau et le thé, ce qui fait ressortir certains arômes. Le thé peut flotter librement dans la théière de manière optimale pendant l'infusion. De plus, les feuilles sont retenues par le filtre intégré et permettent d'autre part une extraction plus complète des arômes et des ingrédients. Le thé est toujours versé frais, mais plusieurs fois. L'anse latérale et le bouton du couvercle empêchent la main d'entrer en contact avec le corps qui est trop chaud.

Tout au long de l'histoire, il y a eu des centaines de centres de céramique au Japon, partout où le sol volcanique présentait de riches dépôts d'argile. Certains sont encore actifs aujourd'hui, dont les six plus importants « Old Kilns » (Rokkoyo en japonais) : Bizen, Shigaraki, Seto, Echizen, Tamba et Tokoname. On peut également en citer d'autres, tels que Karatsu, Hagi, Mino, Shino, Oribe, Setoguro Ki-Seto et Kyo-yaki, et pour la céramique du thé principalement Banko à Yokkaichi.

Les théières diffèrent selon les régions en fonction de la composition de l'argile, de la méthode de cuisson dominante, des étapes de travail manuel, des techniques de décoration et d'émaillage et de la finesse ou de la grossièreté délibérée de la production. C'est avant tout l'argile et le processus de cuisson qui déterminent le caractère gustatif de la théière Kyusu, c'est-à-dire les types d'arômes d'un thé qu'elle met en valeur ou qu'elle atténue. C'est pourquoi les amatrices et les amateurs de thé ont souvent plusieurs théières Kyusu de différentes qualités à la maison, afin de pouvoir préparer le meilleur thé possible en fonction du type de thé et de sa qualité. Parmi les Kyusu les plus nobles et les plus précieux figurent ceux d'artistes célèbres. Ces artistes sont non seulement réputés pour leurs talents particuliers en matière de production, de forme et de décoration, mais aussi pour leur propre production d'argile naturelle ainsi que pour leurs propres techniques de cuisson, qui leur confèrent des qualités uniques.

Influencée par les trésors nationaux vivants et les maîtres les plus récompensés, il existe toute une hiérarchie de l'artisanat : des ateliers qui vivent encore de la réputation des maîtres passés, aux ateliers modernes, en passant par les micro-entreprises familiales qui produisent la plupart des céramiques de thé ordinaires. Les objets de collection importants sont les Kyusu Vintage, qui sont encore entièrement fabriqués à partir de gisements épuisés d'argile naturelle de la plus haute qualité de la région concernée et qui atteignent ainsi des qualités incomparables pour les infusions de thé.

Tokoname Yaki

Tokoname Yaki (常滑焼, Préfecture d'Aichi)

Tokoname est le plus ancien des Six Fours Ancestraux (Rokkoyō, 六古窯) du Japon. Avec environ 200 fours de cuisson de céramique traditionnelle, Tokoname est désormais le plus grand centre de fabrication de céramique. L'argile naturelle pure (Shudei) est rouge et particulièrement riche en fer et possède des propriétés spéciales en termes de goût et d'effet sur le thé vert. Contrairement à d'autres régions, Tokoname dispose encore aujourd'hui de réserves (bien qu'en diminution) de sa fameuse argile naturelle.

Pour les fameux Kyusu Shudei, on utilise une argile à grain fin (en japonais : tatsuchi) aussi riche en fer que possible, que l'on trouve dans les rizières de Tokoname et qui confère à l'argile ses propriétés et sa couleur uniques. La véritable argile Hon Shudei, avec sa teneur idéale en fer, est aujourd'hui si rare qu'elle est encore enrichie d'oxyde de fer naturel afin d'obtenir la teinte souhaitée.

Pour les Kyusu de couleur différente, le fabricant vaporise un mélange d'argile rouge et de pigments naturels après avoir formé la base. Ce processus s'appelle le Chara-gake. Le Kyusu est ensuite cuit. Les pots Shudei terminés possèdent un éclat particulier, obtenu en polissant le Kyusu avec une spatule métallique ou un tissu avant la cuisson. C'est pourquoi on renonce souvent aux glaçures ou aux peintures sur la surface, car on laisse l'argile s'exprimer d'elle-même.

Pour la fabrication du Tokoname Kyusu, on utilise la cuisson dite par oxydation pour les céramiques rouges, et la cuisson par réduction pour les céramiques noires, avec des fours à gaz ou électriques. Certains fabricants, notamment des artistes renommés, utilisent parfois une combinaison des deux techniques. La cuisson par oxydation s'effectue entre 1100 et 1200 °C selon l'argile et doit être contrôlée de manière extrêmement précise en raison des changements de couleur et du risque de fissure.

L'introduction en 1834 du four suspendu à voûtes et chambres multiples (en japonais : renboshiki-noborigama, 連房式登窯) a permis d'améliorer le contrôle de la cuisson par rapport aux fours qui existaient auparavant. C'est grâce à cela et à l'aide de spécialistes chinois que le développement de la marchandise Shudei rouge et non émaillée a été possible. C'est surtout pour les Shudei-kyusu en toki rouge que Tokoname est devenu célèbre dans tout le Japon, voire dans le monde entier. Mais les ateliers de la région sont également connus pour de nombreuses autres techniques, comme l'émaillage à l'approche de la cendre (Yakishime), les traces sombres de cuisson par imprégnation de carbone (Koge), le travail au séladon et le mélange de différents types et couleurs d'argile.

Production

Ikomi / Rokuro

Les éléments constitutifs du couvercle et de la théière sont assemblés à la main sur le tour de potier afin d'être parfaitement ajustés les uns aux autres (en japonais : Rokuro ; 轆轤).

Cuisson par réduction (en japonais : Kyo kangen shosei, 強還元焼成)

Lors de la cuisson de la céramique, différents processus se mettent en place lorsque la température augmente. Tout d'abord, l'eau encore retenue dans le récipient s'évapore. À partir d'une température de 500°C, l'argile est complètement déshydratée et son état chimique est irréversible. Les composants organiques brûlent, c'est le processus d'oxydation prend place. Après la solidification, la phase de vitrification commence.

Lors de la cuisson réductrice de la céramique, un excès de carbone et une réduction de l'oxygène sont générés dans le four. Le monoxyde de carbone prive l'environnement et le tesson d'oxygène. Il s'ensuit un fort dégagement de fumée. Le récipient change de couleur, du gris clair au noir, selon l'intensité et la durée de la réduction. L'argile possède moins d'oxygène, devient plus ferme et plus solide et acquiert en même temps une plus grande porosité. Dans l'ensemble, les propriétés spécifiques d'un Kyusu cuit de cette manière se retrouvent dans la préparation du thé vert en termes de goût et d'effet. Après la cuisson, l'argile spéciale, riche en minéraux, réagit de manière caractéristique avec les composants du thé et de l'eau.

Caractère

Avec ses 30 années d'expérience, maître Gafu est l'un des artistes de céramique les plus réputés et convoités du japon. Il est l'élève de Fugetsu, qui fut lui-même l'élève du premier trésor nationale vivant de Tokoname, Jozan Yamada. Il maîtrise un large éventail de styles différents, il se laisse volontier inspirer par les anciens styles traditionnels chinois, mais également par des formes et une esthétique plus modernes. Ses Kyusu sont des pièces uniques, rares et convoitées.

Tokoname est l'un des six anciens centres de céramique du Japon. On y produit de la faïence de grande qualité depuis le XIIe siècle. Les dépôts d'argile particulièrement ferrugineuse qui s'y trouvent encore sont responsables des recipients rouges caractéristiques qui, avec la cuisson par oxydation, sont si déterminants dans l'optimisation du goût du thé. Une caractéristique particulière de la production du Kyusu issu de Tokoname sont les couvercles, qui sont moulés à la main et s'ajustent parfaitement.

Particularités

  • Chef-d'œuvre réalisé par Gafu Itô
  • Rare Kyusu avec anse latérale
  • Mélange d'argile selon la propre recette de l'artiste avec 50 % de porcelaine
  • Intérieur non émaillé pour accentuer les arômes doux et basiques, convient particulièrement aux thés verts alcalins, minéraux et légèrement équilibrés de deuxième récolte et récoltes ultérieures, tels que les Bancha, Genmaicha, Hojicha et Sannenbancha.

Recommendations

Kyusu particulièrement recommandé pour les thés verts japonais suivants

Thés verts forts en Umami, peu amers
Variétés : Sencha / Shincha riches en Umami, Gyokuro, Kabusecha, Gyokuro karigane
Récolte : 1ère récolte
Cultivars : Fujimidori, Gokō, Kanayamidori, Komakage, Kuritawase, Okumidori, Saemidori, Samidori, Shojū, Yutakamidori, mélanges de ces variétés

Les argiles brunes et violettes issues d'une forte cuisson par réduction (Banko) accentuent les arômes nobles plus doux et sucrés (en particulier les acides aminés) et l'Umami des thés verts de qualité supérieure grâce à l'activation de la teneur en fer de l'argile ainsi qu'à la porosité plus élevée de la théière. Le goût des thés riches en Umami est ainsi plus fort et plus persistant.

À long terme, il est recommandé de n'utiliser que les types de thé similaires recommandés ci-dessus dans le même Kyusu. Le Kyusu non émaillé à l'intérieur développe une patine en interaction avec le thé concerné, laquelle améliore et intensifie le goût au fil du temps. Pour cette raison également, il est préférable de ne pas utiliser d'eau du robinet ou d'eau en bouteille contenant du calcaire, mais une eau douce et peu calcaire (semblable à une eau de source naturelle de montagne).

Utilisation

Pour l'entretien de la céramique japonaise de haute qualité, il convient de toujours utiliser de l'eau douce et peu calcaire pour toutes les étapes de préparation et de nettoyage.

Avant de préparer le thé, un Kyusu doit d'abord être chauffé à l'eau chaude pour que l'argile puisse mieux réagir avec les feuilles de thé. Ce n'est qu'ensuite que les aiguilles de thé sont introduites à l'aide d'une cuillère en bois. Selon le goût, la variété et la qualité, il est recommandé d'utiliser 1 à 3 cuillères à thé bien bombées par personne. Les personnes expérimentées et les passionnées préparent généralement un thé bien plus fort que les personnes débutantes, moins habituées au goût intense et à l'amertume.

Versez ensuite délicatement et lentement l'eau sur les feuilles, idéalement à partir d'un Yuzamashi (récipient servant à refroidir l'eau après l'ébullition) en argile ou de cuisson similaire. Pour de meilleurs résultats, l'eau ne doit être versée que jusqu'au tiers supérieur du filtre. Fermez le couvercle pendant le temps d'infusion.

Pour verser, tenez le Kyusu d'une main de manière à ce que le pouce repose sur le pommeau. Veillez à ce que la petite ouverture du couvercle soit à la même hauteur que le bec. Versez ensuite lentement le thé en plusieurs fois dans la tasse et le boire frais. Si plusieurs tasses sont remplies, il convient de les verser à tour de rôle par petites étapes afin d'obtenir un résultat uniforme pour toutes les tasses. À la fin du service, agitez doucement mais fermement le Kyusu des deux mains vers le bas, par à-coups répétés, afin d'extraire les dernières gouttes particulièrement riches du thé.

Après la dernière infusion, retirez le thé du Kyusu et rincez-le abondamment à l'eau uniquement. Veillez à ne pas gratter ou nettoyer l'intérieur de manière excessive. Afin d'éviter tout dépôt de calcaire, rincez l'intérieur et l'extérieur de la théière avec de l'eau douce peu calcaire puis essuyez brièvement l'extérieur avec un chiffon propre. Laissez ensuite le Kyusu ouvert afin qu'il séche complètement, puis fermez le couvercle jusqu'à la prochaine utilisation.

Entretien

Entretien de la partie extérieure

Uniquement à l'eau claire et à l'aide d'un chiffon doux. Si des traces de thé persistent, frotter avec du thé vert infusé puis rincer.

Entretien de la partie intérieure

Dans la mesure du possible, rincer uniquement avec de l'eau propre et pauvre en calcaire. Au fil des utilisations, une patine apparaît à l'intérieur du Kyusu, celui-ci ne doit pas être retiré.

Après avoir utilisé de l'eau du robinet potentiellement calcaire pour rincer le Kyusu, rincez-le ensuite avec de l'eau douce à faible teneur en calcaire, à l'intérieur comme à l'extérieur. Cela permet d'éviter la détérioration causée par les dépôts de calcaire. Essuyez ensuite l'extérieur avec un chiffon propre et doux.

À long terme, il est conseillé de n'utiliser que les types de thé similaires recommandés dans le même Kyusu. Le Kyusu, qui n'est pas émaillé à l'intérieur, développe une patine en combinaison avec le thé correspondant, ce qui améliore et intensifie le goût avec le temps. Pour cette raison également, lors de la préparation et du nettoyage du thé, il est préférable d'utiliser de l'eau douce et pauvre en calcaire (semblable à l'eau de source naturelle de montagne) plutôt que de l'eau du robinet ou en bouteille.

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