Vintage Kyusu Tokoname
Gyokko Sendan

ID
2976
Véritable théière japonaise rare, avec anse latérale, réalisée par le célèbre studio Gyokko de Tokoname, filtre en céramique maillé à la main intégré, élaborée dans les années 70 dans une argile présentant une qualité encore inégalée jusqu'à présent. Argile rouge naturelle, cuisson en oxydation, 260ml
 
Type Théière à anse latérale : yokode kyūsu (横手急須)
Type de poterie Tokoname Yaki (常滑焼)
Studio Studio Gyokko (玉光陶園)
Origine Tokoname (rég.), Aichi (Préf.), Japon
Capacité volumétrique selon le fabricant 260ml
Volume de remplissage recommandé Jusqu'au dernier tiers du filtre intégré. Une quantité d'eau supérieure peut entraîner une fuite d'eau, même en cas d'ajustement parfait du couvercle.
Dimensions
(Diamètre sans l'anse x hauteur sans le pommeau)
9,2 x 5,6cm
Poids (g) 411g
Argile Argile naturelle rouge (jap : Shudei 朱泥) enrichie en Bengara naturel (弁柄 ; oxyde de fer rouge)
Cuisson Cuisson en oxydation (酸化焼成)
Vernissage Non vernie (jap.: Yakishime; 焼き締め)
Filtre Filtre en céramique intégré
Fabrication Les éléments composant la théière et le couvercle sont versés manuellement dans un moule, puis ils sont constitués sur mesure à la main. (jap.: Rokuro; 轆轤)
Emballage Caisse en bois
390,00 €

Livraison : 3 à 5 jours ouvrés

TTC, hors frais d’expédition

ID
2976
390,00 € / 1pcs
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Kyusu vintage

La Kyusu est une théière japonaise traditionnelle, idéale pour la préparation du thé vert japonais. Le matériau de la théière, conçue en argile naturelle cuite et non vernie à l'intérieur, réagit au contact de l'eau et du thé, révélant ainsi tous les arômes de manière optimale. Le thé peut flotter et infuser librement dans la théière, et les feuilles de thé restent collées sur le filtre lorsque que le thé est versé, ce qui est véritablement pratique. Ainsi, cette théière permet, d'une part, une filtration aisée, et d'autre part, une extraction complète des composants et des arômes du thé. Le thé est toujours frais, il peut être infusé à plusieurs reprises. L'anse latérale et la poignée, présentes sur le couvercle, empêchent le contact entre les mains et la théière chaude.

Au fil du temps, des centaines de centres de fabrication de céramique se sont établis au Japon, et plus précisément dans tous les endroits où le sol volcanique est riche en argile. Certains de ces centres sont toujours en activité de nos jours, parmi lesquels notamment les 6 plus importants "vieux fours" (jap. Rokkoyo) : Bizen, Shigaraki, Seto, Echizen, Tamba et Tokoname. Il en existe également de nombreux autres, toujours en activitée aujourd'hui, tels que par exemple Karatsu, Hagi, Mino, Shino, Oribe, Setoguro Ki-Seto et Kyo-yaki. En ce qui concerne la céramique spécialement adaptée pour le thé, il convient de citer Banko à Yokkaichi.

Ces centres se distinguent au niveau régional, en fonction de la composition de leur argile, de leur principale méthode de cuisson, de leur technique de décoration et de vernissage, des étapes de fabrication manuelle, et de la finesse ou de la grossièreté de leur fabrication. Le type d'argile et la méthode de cuisson constituent les deux principaux facteurs décisifs, infuençant le goût du thé procuré par la Kyusu, autrement dit quels types d'arômes du thé sont révélés par la Kyusu. C'est la raison pour laquelle les amateurs de thé possèdent généralement diverses Kyusus présentant différents degrés de qualité, cela leur permet ainsi de réaliser une préparation optimale selon le thé et la qualité de celui-ci. Les Kyusus les plus précieuses et raffinées sont celles élaborées par des artistes célèbres, non seulement en raison de leur talent spécial en terme de fabrication, de forme et de décoration des théières, mais également pour leur propre fabrication de l'argile naturelle et pour leur technique de cuisson, conférant un degré de qualité unique.

Il existe toute une hiérarchie de techniques artisanales, rythmant la majeure partie du quotidien de la céramique pour le thé. Cette hiérarchie est déterminée par les maîtres les plus primés et distingués, véritables trésors nationaux vivants. Ces techniques et savoirs-faire sont perpétrés par des studios jouissant encore de la réputation de leurs anciens maîtres, en passant par de jeunes studios sauvages, jusqu'à de petites exploitations familiales. Les Kyusus vintage sont de véritables objets de collection, celles-ci sont encore entièrement élaborées en argile naturelle de qualité haut de gamme, dont la source n'est pas encore complètement parvenue à épuisement dans chacune des régions concernées. Ainsi, elles procurent une infusion d'une qualité incomparable.

Tokoname Yaki

Tokoname Yaki (常滑焼, préfecture d'Aichi)

Tokoname est le plus ancien des six "vieux fours" (jap.: roku koyo, 日本六古窯) du Japon. Cette ville possède environ 200 fours à céramique traditionnelle, elle est ainsi le centre de production de céramique le plus important. L'argile naturelle pure (Shudei) présente une couleur rouge, elle est particulièrement riche en fer et possède également des propriétés bien spécifiques en termes de goût et de bienfaits qu'elle procure au thé vert. Contrairement à d'autres régions, dont les gisements d'argile sont quasiment épuisés, Tokoname dispose aujourd'hui encore de gisements de son argile naturelle spéciale, même si ceux-ci diminuent bien évidemment au fil du temps.

Pour l'élaboration de la célèbre Shudei Kyusu, une argile à grains fins et riche en fer est utilisée (jap.: tatsuchi). Celle-ci fut découverte sous les rizières, ce pourquoi elle déploie des propriétés spécifiques et présente une coloration spéciale. La véritable argile Hon Shudei, possédant une teneur optimale en fer, est actuellement tellement rare qu'elle est enrichie en oxyde de fer supplémentaire, afin d'obtenir la coloration désirée.

En ce qui concerne les Kyusus de couleur différente, le potier pulvérise un mélange composé d'argile rouge et de pigments de couleur naturels, après avoir formé la base de la Kyusu. Ce procédé est dénommé Chara-gake. La Kyusu est ensuite cuite au four. Les théières Shudei ont un éclat particulier, résultant d'un procédé de polissage de la Kyusu à l'aide d'une spatule en métal ou d'un morceau de tissu, cette étape se déroule avant la phase de cuisson. C'est la raison pour laquelle ces théières ne subissent généralement aucune étape de vernissage ou d'émaillage, les fabricants préfèrent laisser l'argile naturelle parler d'elle-même.

La Kyusu Tokoname est élaborée grâce à un procédé de cuisson en oxydation pour les morceaux d'argile rouge, tandis que pour l'argile noire, le procédé utilisé est la cuisson par réduction. Dans les deux cas, l'argile est cuite dans un four à gaz ou dans un four électrique. Certains studios, notamment ceux bénéficiant de la présence d'artistes renommés, combinent les deux techniques. La cuisson en oxydation se déroule entre 1100 et 1200°C, selon l'argile utilisée. En raison de l'altération de la couleur et du risque de brisure, ce type de cuisson doit se dérouler sous constante surveillance.

En 1843, l'introduction des fours suspendus (jap.: renboshiki-noborigama, 連房式登窯), disposant de plusieurs compartiments voûtés, a entraîné une amélioration considérable de la régulation du processus de cuisson. Grâce à ces types de fours, mais également grâce à l'aide de spécialistes chinois, le développement de l'argile rouge Shudei a fini par devenir possible. Tokoname est renommée dans tout le Japon ainsi que dans le monde entier, principalement en raison de ce type d'argile rouge toki, utilisée pour l'élaboration des Kyusus Shudei. Les studios de la région sont également renommés pour de nombreuses autres techniques, telles que par le vernissage cendre (yakishime), les traces de brûlure foncées réalisées par imprégnation au carbone (koge), les pièces de céladon et la combinaison de différentes variétés et couleurs d'argile.

Production

Argile

朱泥 (Shudei: argile rouge naturelle) 

Ikomi/Rokuro

Les éléments constitutifs du couvercle et de la théière sont moulés à la main sur un disque de potier, puis assemblés de manière à être parfaitement adaptés les uns aux autres. (jap.: Rokuro; 轆轤)

Cuisson au four : cuisson en oxydation (jap.: sanka shosei 酸化焼成)

La cuisson de la céramique implique différents processus, variant au gré de l'évolution de la température. Tout d'abord, l'eau encore présente dans l'argile s'évapore. À partir de 500°C, l'argile ne contient absolument plus d'eau, et son état chimique devient irréversible. Les éléments organiques de l'argile brûlent, c'est que l'on appelle la phase d'oxydation. Après la solidification, la phase de vernissage peut débuter.

Un procédé de brûlage, se déroulant en présence d'une faible teneur en carbone et d'une quantité d'oxygène suffisante, est appelé procédé de cuisson en oxydation. C'est grâce à ce procédé que l'oxygène est ôté de l'argile, riche en fer, et que sa pigmentation rouge fait son apparition. Ce procédé donne également naissance aux propriétés spéciales de la Kyusu, en termes de préparation du thé vert. Après la cuisson, l'argile spéciale, riche en minéraux, réagit de manière particulière au contact des composants de thé et de l'eau (consulter l'onglet variétés de thé).

Vernissage

Non vernie (jap.: Yakishime; 焼き締め).

Recommendations

Particulièrement recommandée pour les thés verts japonais suivants:

Toutes les variétés intenses, dégageant une précieuse amertume et issues de la 1ère récolte
Variétés : Sencha, Tamaryokucha, Kamairicha
Récolte : 1ère récolte
Semences : Benifuuki, Koshun, Meiryoku, Okuyutaka, Omune, Sofu, Yamakai, Yabukita, Zairai, mélanges composés de ces semences

En raison de leur composition particulière, les objets en terre cuite rouge, réalisés grâce à un procédé de cuisson en oxydation, accentuent les substances amères du thé vert japonais haut de gamme et permettent également de les révéler de manière optimale.
Sur le long terme, il est recommandé de constamment préparer des variétés de thé similaires dans la même Kyusu (consulter les différentes variétés de thé). Au contact de chacun de ces thés, les Kyusus, dont l'intérieur n'est pas verni, développent une patine améliorant et intensifiant le goût du thé au fil du temps. C'est également pour cette même raison que, lors de la préparation et du nettoyage, il vaut mieux privilégier une eau douce et pauvre en calcaire (similaire à une eau de source de montagne naturelle) et ainsi éviter une eau du robinet ou une eau en bouteille calcaire.

Utilisation

Pour l'entretien de la céramique japonaise haut de gamme, l'idéal est d'utiliser exclusivement de l'eau douce et pauvre en calcaire, lors de chaque étape de nettoyage et de préparation.

Avant la préparation effective du thé, il faut commencer par rincer la Kyusu à l'eau chaude, ceci permet à l'argile de mieux réagir au contact des feuilles de thé. C'est seulement suite à cela que les aiguilles de thé peuvent être placées dans la Kyusu à l'aide d'une cuillère en bois. Selon la qualité, la variété et le goût, il est recommandé de consommer 1 à 3 cuillères à café bien bombées de thé par personne. Les experts et les connaisseurs préparent un thé généralement plus puissant que les néophytes, qui sont moins habitués au goût intense et à l'amertume.

Vous pouvez désormais verser l'eau sur le thé, lentement et avec précaution. Dans l'idéal, l'eau provient d'un Yuzamashi (récipient adapté au refroidissement de l'eau après ébullition), élaboré selon le même procédé de cuisson et dans un type d'argile identique ou similaire à celle de la Kyusu. Pour obtenir le meilleur résultat possible, le volume de remplissage de l'eau ne doit pas dépasser le tiers supérieur du filtre. Veuillez maintenir le couvercle fermé pendant la durée d'infusion.

Pour verser le thé, tenir la Kyusu à l'aide d'une main, de telle sorte que votre pouce repose sur la poignée. Bien veiller à ce que la petite ouverture située sur le couvercle se trouve au même niveau que le bec verseur. Verser ensuite le thé en plusieurs fois dans la tasse, puis boire frais. Si plusieurs tasses doivent être remplies, exécuter le remplissage à tour de rôle, en plusieurs fois, afin d'obtenir un résultat et une infusion identique dans chaque tasse. Après le service, retourner la Kyusu et la secouer vers le bas en donnant de petits accoups, tout en la tenant fermement dans vos mains, afin de consommer les toutes dernières gouttes du thé, les plus précieuses et les plus riches en composants.

Laisser la Kyusu fermée, ainsi prête pour la prochaine infusion. Après la dernière infusion, retirer intégralement le thé de la Kyusu et rincer celle-ci vigoureusement à l'eau claire. Ne pas gratter l'intérieur, ni nettoyer d'une autre manière. Nettoyer ensuite l'intérieur et l'extérieur de la Kyusu à l'aide d'une eau douce et pauvre en calcaire, afin d'éviter les dépôts de calcaire nocifs. Frotter l'extérieur de la Kyusu avec un tissu propre, puis laisser la ouverte jusqu'à ce qu'elle soit complètement sèche.

Entretien

Nettoyage externe:

Utiliser uniquement de l'eau propre et un tissu doux. En cas de sâlissure, frotter à l'aide du thé vert préalablement infusé.

Nettoyage interne:

Dans la mesure du possible, rincer uniquement avec de l'eau propre et pauvre en calcaire. Au fil des utilisations, une patine apparaît à l'intérieur de la Kyusu, celle-ci ne doit pas être retirée.

Après avoir lavé la Kyusu avec de l'eau calcaire, rincer ensuite l'intérieur et l'extérieur de celle-ci avec de l'eau douce et pauvre en calcaire. Cela évite une obstruction en raison des dépôts de calcaire. Pour sécher la Kyusu, frotter délicatement l'extérieur à l'aide d'un tissu doux et propre.

Sur le long terme, il est recommandé de constamment préparer des variétés de thé similaires conseillées dans la même Kyusu (consulter les différentes variétés de thé). Au contact de chacun de ces thés, les Kyusus, dont l'intérieur n'est pas verni, développent une patine améliorant et intensifiant le goût au fil du temps. C'est également pour cette même raison que, lors de la préparation et du nettoyage, il vaut mieux privilégier une eau douce et pauvre en calcaire (similaire à une eau de source de montagne naturelle) et ainsi éviter une eau du robinet ou une eau en bouteille calcaire.

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